lundi 21 février 2011

-10 !


l'Homme aurait voulu être chef. ceux qui me connaissent me diront "ben tout va bien, lui qu'est dans l'armée". sauf que.
c'est pas ce chef-là que l'Homme aurait voulu être. c'est celui qu'a la toque.
et pour tout dire, l'aurait pu l'être, toqué, l'Homme !
... euh oui bon, dit comme ça, c'est question d'interprétation, je m'en rend bien compte, mais je m'explique :
depuis la rencontre avec l'Homme, et deux poussines plus tard, je dus me rendre à l'évidence, non seulement l'Homme aime trop cuisiner, mais en plus, l'Homme cuisine trop bien.
résultat des courses, + 15 kg en 6 ou 7 ans. outch ! le constat fait mal.
comme l'Homme est militaire, il s'absente aussi parfois longtemps. je profitais donc d'un de ses départs pour m'acheter baskets, survêt' et cadenasser le frigo.
2 mois et 5 kg perdus plus tard, l'on m'informait (bonjour "l'on" ! comment va ?) d'un programme de coaching par internet, celui du nutritionniste Cohen. alleluïa !, le messie était arrivé, - 10 kilos les deux mois suivant.
mes 15 kilos perdus, j'envisageais de continuer juste un peu le régime (trop fastoche et trop boooon !), histoire de me la péter encore un peu plus grave sur la plage cet été. mais l'Homme était rentré ! et avec lui son talent de cuisinier, et ses "c'est pas une petite pizza ce soir qui va foutre ton régime en l'air, allez mange, je te sers un whisky coca avec les noix de cajou pendant que le bordeaux chambre", faisant fi de mes demandes répétés de manger mieux et moins.

bon.
j'ai repris 3 ou 4 kilos depuis 3 ans. pas plus. me suis battue pour me remettre au régime le lundi, histoire de pas trop grossir le week-end, mon corps comprenant plus grand-chose à mon mode d'alimentation.
pendant ce temps, l'Homme continuait d'accumuler les kilos sans s'affoler ni renoncer à "la-petite-pizza-qui-va-pas-faire-grossir".
je disais rien ... je disais rien ...
et puis il est passé à la visite médicale au travail. et là, paf ! monsieur le docteur lui assène qu'il est limite, niveau poids, qu'il force trop en sport, et qu'il doit perdre au moins neuf kilos pour sa santé et pouvoir participer aux sports qu'il veut.

c'est marrant comme la voix d'un médecin a plus de poids que celle d'une femme ...
toujours est-il que l'Homme, dès le lendemain, m'a volé mon énoooorme classeur, rempli de conseils et recettes tirés du Docteur Cohen Himself et que à la maison, le chocolat, les gâteaux, le fromage, le bar et le numéro de téléphone de SOS-pizza ont disparus.
en un mois, l'Homme affiche quasi -10 ! youppi !
quant à moi, remise au même régime, mon corps, qui comprends plus du tout ce qu'on attend de lui veut rien entendre ...

allez, haut les coeurs, je me motive à continuer ! et il en faut de la motivation quand l'aiguille de la balance s'obstine à pas bouger et que le pot de nutella me fait sournoisement de l'oeil ...

dimanche 13 février 2011

re


oui re !
me voilà de nouveau en ballotage. mon contrat va prendre fin et j'attend de savoir si je suis renouvellée pour un an ou que nenni.
bon. examinons la situation.
je suis employée de vie scolaire, m'occupe d'enfant "dys" (dyslexique, dyspraxique, dysphasique) ou handicapés physique. ce système a été mis en place et valorisé au maximum. d'accord, on est recruté après un an de chômage, mais on nous a expliqué qu'on pouvait plus se passer de nous. (... dans l'absolu, évidemment, parce que nous, les vrais gens, on est renvoyé à notre chômage au bout d'un temps bien défini).
et puis on a changé de discours. trop chèr ! (ouaich, je suis très chère) on a décidé de ne plus renouveller (et paf, tu passes de deux ans de charité à ton égard à un an). puis c'est devenu plus subtil. je viens d'apprendre  que finalement, les enfants "dys" n'auront plus d'AVS. parce qu'ils n'ont que des problèmes de langages, de communication, de compréhension, et pas physique. hors, nous, on est là pour l'aider physiquement et pas du tout dans le travail scolaire (merde, fallait me dire ça il y a un an, j'aurais pas passé du temps en fraction et géométrie que j'aime pas !).
autant dire que tant que l'élève peut s'amener seul jusque sa chaise dans sa classe, on se fiche un peu de savoir ce qu'il va en tirer. qu'il ne suive pas au même rythme que les autres, bof, un détail. qu'il ait besoin de cours simplifiés ou adaptés, c'est le travail de l'instit'. nan, parce que c'est vrai, l'a qu'à s'adapter, l'instit', c'est son boulot, de s'adapter à 30 gosses tous différents avec leurs difficultés propres, leur caractère propre et aussi, pareil, leur handicape qui les a pas empêché de venir. 30 cours différents. fastoche !
je cherche plus pourquoi je me suis dit un jour "nan ... instit' ... nan ... j'adore les gosses ... mais nan"
bref, tout ça pour dire qu'après nous avoir mis en place et rendu parfois indispensable, on va nous demander de partir. exactement ce que j'avais déjà connu en tant qu'emploi-jeune dans l'éducation nationale.
... m'en fiche, même si on me sort encore du système scolaire, je reviendrais, parce que c'est là que je me sens bien. si y'a que ça, je prends un an de vacances chômée et je retourne pleurer un contrat-aidé.
... on me sort par la porte, je rentre par la fenêtre ... ah mais !!!